Nous ferons de la santé environnementale une priorité
Face à l’explosion de maladies chroniques liées à la pollution de notre environnement et à une alimentation industrielle, nous renforcerons la santé environnementale par une politique volontariste de prévention et de gestion des risques liés aux expositions environnementales qui favorisent l’apparition des maladies chroniques.
En coordination avec les branches famille et maladie, et en partenariat avec les parents, nous préserverons les 1000 premiers jours de l’enfant des pollutions toxiques, de sa conception à ses 2 ans (consultations pré-conceptionnelles et pré-natales ; protection de la santé du foetus sur le lieu de travail de la mère, détection des troubles et pathologies d’origine environnementale dans les PMI).
Nous ferons de la lutte contre la pollution de l’air dès 2022 une priorité nationale.
Nous accélèrerons la révision, trop longtemps repoussée, des normes européennes en matière de qualité de l’air pour les aligner sur les seuils de l’Organisation Mondiale de la Santé, pour élargir les polluants pris en compte (seuils concernant les pesticides), pour intégrer l’ensemble des phénomènes amenant à des surexpositions et traduire le droit à un environnement sain dans l’ensemble des directives et réglementations concernées. Nous améliorerons la qualité de l’air intérieur en généralisant les capteurs de CO2 et par un diagnostic technique de qualité de l’air obligatoire pour les logements.
Nous proposerons un plan de lutte systématique contre les perturbateurs endocriniens, les substances CMR et les substances toxiques présentes dans les objets du quotidien.
Nous indemniserons les victimes du chlordécone, des pesticides et des essais nucléaires.
Nous développerons le « Planet score » pour tous les produits alimentaires, en intégrant les critères pesticides, climat, biodiversité et bien-être animal.
Nous développerons une approche globale pour lutter contre l’épidémie d’obésité qui touche 17% de la population française et dont la prévalence a doublé en 20 ans, en nous attaquant à ses facteurs sociaux et environnementaux. Maladie chronique à part entière, l’obésité sera reconnue comme une Affection de Longue Durée (ALD) par la sécurité sociale, ouvrant droit à un véritable parcours de soins qui incluera notamment des consultations de diététiciens et de psychologues 100% remboursés.
Nous renforcerons l’information et la sensibilisation : mise en place de pictogrammes sur les objets du quotidien susceptibles de contenir des cancérigènes, des mutagènes, des reprotoxiques ou des perturbateurs endocriniens et mise en place de campagnes de communication spécifiques à la pathologie qui incluront la lutte contre la grossophobie.
Nous lancerons un Plan d’urgence pour l’hôpital public
Nous sanctuariserons l’hôpital public en le préservant d’une logique marchande et en lui donnant les moyens de ses missions.
Nous décrèterons une reprise de la dette des hôpitaux publics. Nous augmenterons le nombre de lits hospitaliers en fonction des besoins réels de la population. Nous veillerons à l’application de ratios normés du nombre de patients par catégorie de soignants et par secteur d’activités hospitalières, avec l’objectif de garantir la sécurité et la qualité des soins et d’améliorer les conditions de travail.
Nous demanderons aux réservataires (Etat, collectivités et bailleurs) de réserver des logements sociaux pour les personnels hospitaliers, notamment en Ile de France, limitant ainsi les trajets trop longs qui épuisent les personnels avant même l’arrivée sur leur lieu de travail.
Nous embaucherons 100 000 infirmières et infirmiers en 3 ans, et, nous lancerons un appel à la “réserve” des 180 000 soignant·e·s qui avaient rejoint spontanément les hôpitaux pendant la pandémie.
L’ensemble des rémunérations des personnels soignants devra être au moins égal à la moyenne de l’OCDE (soit une augmentation d’environ 10% du salaire net des infirmier·ère·s.
Nous en finirons avec les déserts médicaux
Une commune sur trois se situe dans un désert médical. La mauvaise allocation des soins sur le territoire national se traduit en renoncement aux soins, délais de prise en charge et engorgement des services d’urgence hospitaliers et elle engendre un surcoût de 1 à 5 Milliards d'euros pour le système de santé.
Le numérus clausus en hausse n’y remédiera pas s’il n’y a pas de mesures pour rééquilibrer l’offre de soin territorialement.
Nous proposons le conventionnement sélectif pour limiter les nouvelles installations dans les zones déjà bien pourvues en médecins : un médecin ne pourra s’y installer en étant conventionné que lorsqu’un médecin libéral du territoire cessera son activité.
En complément, nous mettrons en place de façon temporaire et transitoire une obligation d’effectuer la dernière année d’internat et les deux premières années d’exercice dans les territoires sous-denses, mesure que nous accompagnerons en favorisant l’installation des médecins et de leur famille.
Nous supprimerons réellement le numérus clausus et doublerons les capacités d’accueil des universités de médecine sur le quinquennat.
Nous favoriserons de nouvelles modalités d’exercice, sous une forme salariée dans les maisons de santé, prise en charge par l’hôpital du territoire.
Nous démocratiserons notre système de santé
Notre système de santé est asphyxié par une gestion centralisée et cloisonnée, imposant à tous les niveaux des indicateurs de rigueur budgétaire.
Nous réformerons son financement, en le fondant d’une part sur les besoins populationnels exprimés au niveau du territoire et d’autre part sur une tarification à l’activité réservée aux seuls actes techniques, programmables et standardisés, avec une nomenclature commune au privé et au public.
Les dépenses prévisionnelles de financement prendront en compte la prévention, la coordination des soins, le temps de travail pour assurer un parcours de soin efficace autant que le temps d’information et d’organisation des services et la permanence des soins.
Nous créerons des collectivités de santé à l’échelle de territoires de santé regroupant 50 000 à 150 000 habitants, qui seront composée de tous les professionnels de santé, hospitaliers et des cliniques privées/publiques, médecins de ville, paramédicaux salariés publics/privés et libéraux, des services et établissements de santé, des professionnels du secteur médico-social et membres actuels des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé, et d’une représentation renforcée des usagers.
Ces collectivités seront chargées de définir, piloter et mettre en œuvre une offre de soins accessible et raisonnable à l’échelle du territoire: offre de soin primaire et hospitalière de qualité, prévention, suivi et accompagnement du parcours de santé, et permanence des soins.
Les actions de prévention intègreront la sensibilisation et le renforcement des dépistages (cancers, hepatites, VIH). Dans cette nouvelle gouvernance, les missions des Agences Régionales de Santé seront recentrées sur le contrôle et l’évaluation.
La gouvernance des hôpitaux intégrera les personnels de toutes catégories confondues et les usagers. Celles et ceux qui « font » l’hôpital au quotidien seront pleinement associés aux décisions stratégiques et aux projets de soins. La direction des soins sera confiée à une personne élue par un collège représentatif des personnels soignants et des usagers.
Nous encadrerons l’industrie du médicament
Pour garantir à la population l’accès à des produits de santé adaptés et payés au prix juste, nous renforcerons la transparence sur toute la chaîne du médicament avec une loi (inspirée directement du décret italien promulgué en 2020) qui obligera les entreprises pharmaceutiques à divulguer les informations sur la mise sur le marché, les ventes, les remboursements et les prix dans d’autres pays, lorsqu’elles font une demande de remboursement de leurs produits par le système de santé national ; des informations claires et mises à jour sur le statut des brevets sur le produit de santé concerné et, dans le cadre d’un accord final dans les négociations de remboursement des médicaments par le système de santé national, la divulgation des rapports annuels sur les ventes, les profits et des dépenses en marketing.
Ces exigences de transparence permettront à la France de disposer d’informations éclairées pour mieux négocier avec les entreprises pharmaceutiques, et piloter enfin une stratégie industrielle du médicament, incluant la possibilité d’accorder des licences obligatoires pour permettre la fabrication d’un produit de santé sans le consentement du titulaire du brevet.
C’est à ces conditions que la France pourra restaurer sa souveraineté sanitaire et mobiliser des chaînes de production alternatives en cas de besoin. Nous renforcerons l'application de cette loi par le conditionnement de toute aide publique à ces exigences de transparence : subvention, allégement fiscal, crédit impôt recherche, prêt, avance remboursable.
Nous prendrons soin de la santé mentale
Nous reconstruirons un système de soins psychiques préventif et curatif alliant une véritable psychiatrie de secteur bien-traitante, qui “prend le temps qu’il faut pour soigner”, autorisant une prise en charge pluridisciplinaire, décloisonnée, proche des patient·e·s et de leur entourage, et la construction d'une relation thérapeutique sur le long terme.
Nous augmenterons le nombre de lits psychiatriques (10 000 lits sur le quinquennat) et encadrerons strictement par la loi les pratiques de contention et d’isolement. Nous faciliterons les parcours de soin dans une logique de prévention et de prise en charge rapide en élargissant le remboursement de la psychologie de ville par la sécurité sociale sans limitation de temps et sans obligation de référencement par un médecin.
Nous garantirons la présence d’au moins un psychologue dans chaque Centre Médico-Psychologique et renforcerons le maillage prévention, détection, prise en charge dans les espaces de vie qui sont autant de points de contact -entreprise, école et université, associations, lieux d’accueil de la petite enfance, association, mairie.
Nous doublerons le budget de la recherche en psychiatrie et en santé mentale afin d’améliorer les traitements, d’investir dans des innovations thérapeutiques potentielles, de faire bénéficier la psychiatrie des apports de la génétique et de la médecine personnalisée, et de faire de l’implication des patients un sujet de recherche en soi tout autant qu’une modalité de la recherche en les y associant.
Nous nous libérerons du sida
Nous poursuivrons l’objectif des “3x95” pour 2030 (95 % des personnes qui vivent avec le VIH sont diagnostiquées, 95 % des personnes diagnostiquées sont sous traitement, 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable).
Nous ouvrirons les dépistages VIH gratuits dans les labos de ville à tous et toutes, y compris aux personnes étrangères, sans délais de carence.
Nous assurerons un maillage de dispositifs de réduction des risques tels que les haltes soins addictions (HSA, ex-SCMR) et maraudes, pour lutter contre les contaminations des usager·e·s de drogues.
Nous garantirons l’accès aux soins en santé sexuelle et aux traitements sur tout le territoire. Nous formerons les médecins généralistes “de ville” pour qu’un plus grand nombre puisse prescrire la PrEP. Enfin, nous soutiendrons la recherche, notamment sur le vaccin mais aussi l’amélioration des conditions de traitement des personnes vivant avec le VIH (traitements à longue durée d’action)
Nous mettrons le sport au cœur de notre politique sociale et de santé publique
Nous consacrerons 1% du budget de l’État soit 3 milliards d’euros à l’horizon 2025 à un grand plan de développement des activités physiques et sportives, pour tous, à tous les âges de la vie.
Dans le cadre de la prescription d’activité physique adaptée, nous assurerons la prise en charge financière par l’Assurance-Maladie des premières consultations médico-sportives.
Nous donnerons accès à un « Pass Sport » de 300 euros élargi aux 18-20 ans qui pourra être dédié à la prise de licences mais aussi à l’achat de petit matériel sportif, à l’accès à des équipements sportifs et à des animations sportives hors périodes scolaires.
Nous promouvrons le sport féminin et les parasports.
Nous consacrerons 1% du budget de l’Etat soit 3 milliards d’euros à l’horizon 2025, avec une priorité à la relance du sport amateur affaibli par la pandémie de Covid.
Nous mettrons en place un nouveau modèle de gouvernance pour les clubs amateurs, professionnels et les fédérations sportives avec le statut de SCIC (Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif).
Nous développerons les sports-nature et les sports de plein air respectueux de l’environnement et élaborerons un cahier des charges pour les Grands Événements Sportifs Internationaux respectant les droits humains, sociaux, environnementaux.
Le mois de septembre sera un mois de « fête du sport » rassemblant toutes les initiatives existantes du mouvement associatif sportif et olympique (forums associatifs, journées de la forme, « faites du sport », journées et semaine olympiques…).
Nous légaliserons le cannabis
Comme dans de nombreux pays précurseurs, l’État encadrera la production et la vente du cannabis en s’appuyant sur des producteurs et des distributeurs strictement encadrés. Les taxes perçues sur les ventes permettront de financer les politiques de santé et de prévention des drogues. La légalisation permettra une diminution de la criminalité et les forces de police et la Justice pourront se concentrer sur des missions prioritaires. Le médecin de famille deviendra un acteur essentiel de la prise en charge des addictions et une large information du public sur les effets des différentes drogues sera menée.