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Préparer la transition climatique avec l’enseignement supérieur et la recherche

Les jeunes générations vont faire face à des défis écologiques et sociaux inédits.

Nous leur permettrons d'affronter le monde de demain dans les meilleures conditions. Nous bâtirons un enseignement supérieur public qui prenne la mesure des transformations à venir, ancré sur son territoire et ouvert sur le monde, acteur de la réduction des inégalités et vecteur de diffusion des savoirs.

Les universités sont aujourd'hui mises en concurrence permanente pour leur financement ; pour inverser cette tendance nous réinvestirons massivement dans les services publics de l'enseignement et de la recherche en mettant en place une logique de coopération plutôt que de compétition.

Alors que les obscurantismes gagnent du terrain, nous réaffirmerons la place de la science et d'une recherche indépendante.

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Les dépenses ont augmenté pour les classes préparatoires, mais elles ont diminué pour l’université : c’est choquant ! Emmanuel Macron est le président le plus jeune de la Ve, et c’est le plus anti-jeunes. guillemets

Yannick Jadot, le 18 janvier 2022 sur LCI

Nous faciliterons l’accès à l’enseignement supérieur en remplaçant Parcoursup et en augmentant les moyens

Nous remplacerons Parcoursup par un système transparent, qui tient compte des priorités de choix des élèves et n’introduit pas d’inégalités de traitement en lien avec le milieu social de l’élève.

Aucun bachelier ne sera laissé sans inscription dans une des filières souhaitées à la rentrée. Nous augmenterons les places dans le supérieur pour répondre aux aspirations des jeunes : nous créerons sur le quinquennat jusqu’à 100 000 places en première année en particulier dans les formations courtes de l’enseignement supérieur préparant aux métiers de la transition (BTS et IUT), ainsi que les filières des métiers de la santé et du social pour garantir un accès libre et effectif à l’enseignement supérieur avec la création de nouvelles universités et des recrutements d’enseignants-chercheurs.

Nous équilibrerons la carte de l’enseignement supérieur en ouvrant des formations hors des grandes métropoles, au plus près des bassins de vie. Nous sanctuariserons dans la loi le principe constitutionnel de quasi-gratuité d’accès au service public d’enseignement supérieur, et nous reviendrons sur la hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers. ).

Nous permettrons à tous les étudiants ayant obtenu leur Licence et souhaitant poursuivre leurs études l’accès à un master.

Nous favoriserons l’accès de l’enseignement supérieur aux personnes en situation de handicap : accessibilité des locaux et des logements étudiants, mise en place un service pour les étudiant·e·s en situation de handicap pour les inscriptions et toutes démarches administratives qui peuvent être nécessaires durant leurs études.

Nous améliorerons les conditions de l’enseignement supérieur dès le premier cycle

Pour améliorer l’accompagnement, la réussite et l’orientation des étudiants et développer les formations de demain, nous ouvrirons entre 8000 et 10 000 postes d’enseignants-chercheurs.

Alors que la dépense par étudiant à l’Université s’effondre depuis 10 ans, nous augmenterons les moyens et le taux d’encadrement dans les filières universitaires, ainsi que la prise en compte pour les enseignants du temps de travail nécessaire aux innovations pédagogiques.

Nous intégrerons progressivement les classes préparatoires aux universités sous forme de parcours spécifiques et ferons converger l'effort budgétaire de l’État entre Grandes écoles et universités. En licence, nous généraliserons une première année « portail » par domaine de formation, durant laquelle tous les étudiants seront amenés à préciser leur parcours de formation.

Afin d’accompagner l’équilibre de chacun, un accent particulier sera mis sur le développement des centres de santé universitaires, l’accès à un soutien psychologique et aux pratiques sportives.

Un plan de constructions et rénovations de résidences universitaires rattrapera le retard accumulé au cours du précédent quinquennat pour l’accès au logement étudiant.

Nous ferons de la recherche un levier de la transition écologique et sociale

Sans une recherche publique et privée de qualité, pas de vaccins pour nous protéger d’une pandémie, pas de connaissances scientifiques et d’inventivité face aux défis  du changement climatique et de la préservation du vivant, pas de construction des filières industrielles de demain qui permettront la réindustrialisation du pays.

Nous assurerons que  la recherche favorise la résolution de nos problèmes collectifs, environnementaux et sociaux, en favorisant le développement de projets de recherche participatifs et citoyens en soutenant la diffusion de la recherche dans la société, en renforçant la capacité de pilotage des organismes de recherche dont le fonctionnement sera rendu plus ouvert et démocratique et en systématisant les principes de la science ouverte.

Nous augmenterons le budget de la recherche publique (de 0,76 à 1% du PIB d’ici 2025). Nous réviserons le mode de financement de la recherche en prévoyant une dotation de base pour chaque chercheur, et en soutenant l’emploi public dans la recherche. Nous renforcerons la part des crédits récurrents délaissée au profit des appels à projet dans la Loi de programmation de recherche.

Nous mettrons fin aux évaluations purement quantitatives. Nous renforcerons la reconnaissance du doctorat et développerons ses débouchés dans le public comme dans le privé. Nous améliorerons les conditions de travail des jeunes chercheurs en augmentant le nombre de doctorats financés, en particulier dans les sciences humaines et sociales aujourd'hui sous-dotées, afin de tendre vers un contrat de travail pour chaque doctorant. Un plan de résorption de la précarité dans la recherche publique sera mis en oeuvre afin de stabiliser les personnels contractuels dans des postes titulaires. Les nouveaux contrats précaires introduits dans la loi de programmation de la recherche seront supprimés.

L’enseignement supérieur un acteur majeur de la transformation écologique

Un plan massif pour le patrimoine bâti de l’enseignement supérieur et de la recherche, souvent vieillissant, sera mis en œuvre, afin d’augmenter considérablement le rythme des rénovations. Il contribuera à la réduction de la consommation énergétique, à un plus grand confort des activités d’enseignement et de recherche, et à une meilleure adaptation des locaux aux évolutions pédagogiques et à la transformation écologique des campus.

Dans le respect du principe de la liberté académique, l’enseignement des enjeux liés à la préservation de l’environnement et de la biodiversité, à la lutte contre le réchauffement climatique et aux limités planétaires sera encouragé dans tous les cursus, et pas seulement ceux qui préparent aux métiers “verts”.

Nous renforcerons les pratiques qui favorisent l’interdisciplinarité, les apprentissages en mode-projet, la collaboration et le travail collectif. Nous combinerons les évolutions des formations et le fonctionnement concret des établissements en établissant un plan de formation aux enjeux socio-écologiques.

Des personnels supports dédiés à aider les enseignants-chercheurs et les personnels administratifs à l’intégration de ces enjeux dans les formations, et dans le fonctionnement des établissements, seront déployés dans tous les établissements.

Nous renforcerons la dimension européenne de l’enseignement supérieur et de la recherche

Nous développerons la mobilité européenne des étudiants et des enseignants-chercheurs, en défendant un renforcement des programmes existants (Erasmus+, délégations, laboratoires de recherche internationaux, bourses Marie-Curie…) et l’harmonisation par le haut de leurs droits sociaux et conditions de carrière à l’échelle européenne.

Nous appuierons la création de véritables instituts universitaires européens, sur le modèle de celui de Florence, notamment en sciences de l’environnement, avec pour objectif de développer des pôles universitaires de qualité, indépendants et ouverts sur les différentes sociétés européennes, implantés dans des pays aujourd’hui éloignés des réseaux internationaux.