Hier, des juges d'instruction ont annoncé leur intention de clore le dossier de l'empoisonnement au chlordécone sans prononcer de mise en examen. Cette décision conduirait vers un non-lieu. Une injustice inacceptable face aux préjudices physiques et moraux que subissent les populations antillaises. Plus de 90% des adultes en Guadeloupe et Martinique sont contaminés par le chlordécone.
Alors que nous connaissons sa dangerosité depuis 1969, la France a autorisé de 1972 à 1993, par des procédures dérogatoires, l'utilisation de cette substance dans les plantations de bananes antillaises. Ce scandale sanitaire et environnemental est bien un scandale d'Etat. La République ne peut pas considérer que ce dossier est clos alors que cette utilisation a des conséquences sanitaires durables et a entraîné une pollution généralisée de l'ensemble de l'écosystème.
Retrouvez notre communiqué de presse par Melissa Camara, porte-parole de la campagne.