Nous créerons un Revenu citoyen
Pour lutter contre la pauvreté et favoriser l’émancipation de notre jeunesse, nous instaurerons un revenu citoyen qui sera versé automatiquement à partir de 18 ans et garantira que personne ne vive avec moins de 918 € (= seuil de grande pauvreté, 50 % du revenu médian).
Sans contrepartie, ce revenu sera versé à partir de 18 ans à toutes les personnes détachées fiscalement de leurs parents de façon automatique, pour lutter contre le non recours Il cumulera un revenu de base correspondant au RSA relevé de 560€ à 740€ (670€ en déduisant le forfait logement) et les aides au logement dont le montant moyen versé est proche de 250€ par mois. Il sera fusionné avec la prime d'activité avec un taux de dégressivité de 50 %.
Nous garantirons une retraite digne
Nous ne reporterons pas l’âge légal de départ à la retraite. Nous permettrons au contraire à toutes celles et ceux qui ont exercé des métiers pénibles de partir plus tôt à la retraite, par le rétablissement et le renforcement du compte pénibilité, car rien n’est plus injuste que les inégalités d’espérance de vie en bonne santé entre les différentes catégories socio-professionnelles.
Nous ouvrirons des droits à la formation aux personnes retraitées désireuses de continuer à s’engager bénévolement dans la vie sociale et associative au service d’actions d’intérêt général.
Nous garantirons qu’aucune personne âgée ne vive en dessous du seuil de pauvreté.
Nous agirons pour le grand âge et la perte d’autonomie
Aujourd’hui notre pays compte 1,4 million de personnes âgées dépendantes et 4 millions de proches aidants, et près de la moitié des Français sont confrontés à la perte d’autonomie d’un proche.
Le manque d’attractivité des métiers du secteur du grand âge, services d’aide à domicile ou en institution demeure un facteur important des difficultés chroniques en matière de recrutement. Pour garantir l’accès à un accompagnement bienveillant, bientraitant et adapté aux besoins des personnes en perte d’autonomie, nous développerons les droits à la formation, au répit et à la retraite des proches aidants.
Nous accompagnerons les départements, les communes et intercommunalités qui créeront des maisons des aidants.
Nous revaloriserons les salaires, les diplômes et les parcours professionnels liés aux métiers de l’accompagnement à l’autonomie.
Pour les personnels intervenant aux domiciles des personnes âgées, sera instauré le service à la tournée, le congés en cas de deuil d’un bénéficiaire, une réunion de travail collectif mensuelle d’une durée d’au moins deux heures par intervenant.
Nous revaloriserons l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour limiter le reste à charge des personnes âgées précaires, notamment dans le paiement des aidant·e·s à domicile. Nous inciterons au développement de la formation sur les thèmes de la bientraitance, du respect de la vie affective et intime, de la prévention de la perte d’autonomie, de l’hygiène, de l’alimentation adaptée au grand âge, de la douleur, de l’iatrogénie médicamenteuse, du droit à mourir dans la dignité.
Nous interdirons les nouvelles installations d’EHPAD à but lucratif.
Nous réformerons l'ensemble du secteur des Établissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), qu’ils soient publics, mutualistes, associatifs ou privés à but non lucratif : financement, gestion et organisation. A l’instar des préconisations formulées par la défenseure des droits en 2021, nous veillerons à l’application d’un ratio minimal de 0,8 ETP de personnels par résident et à la revalorisation des carrières pour les personnels travaillant en EHPAD; qui devront être à taille humaine et dont les pratiques réelles seront mieux contrôlées.
Nous développerons des lieux de vie intermédiaires entre le domicile et l’EHPAD en encourageant l’émergence de projets coopératifs d’habitat partagé portés par des structures de l’économie sociale et solidaire.
Nous garantirons le droit à une fin de vie digne, choisie et apaisée.
Nous défendons une approche de la fin de vie centrée sur le respect des choix des personnes et l’accompagnement de leur entourage, et fondée sur un partenariat de soins favorisant une fluidité des parcours adaptée à chaque situation, notamment pour prévenir et apaiser les souffrances.
Nous doublerons le nombre d’Equipes Mobiles de Soins Palliatifs pouvant intervenir au domicile et à l’hôpital, et de lits spécialisés sur le territoire en unité de soins palliatifs (USP) ou lits identifiés de soins palliatifs (LISP).
Nous créerons des maisons de soins palliatifs réparties sur le territoire qui déploieront une culture palliative et inclusive, avec un accueil des familles, et seront avant tout des maisons de vie.
Nous modifierons les dispositions légales pour permettre aux personnes atteintes d’affections graves et incurables d’accéder à une assistance médicalisée pour une mort rapide et sans douleur, et veillerons au développement et au respect des directives anticipées.
Nous soutiendrons toutes les familles dès le premier enfant
Pensée dans une logique nataliste, la politique familiale est inéquitable et ne correspond plus aux enjeux du siècle à venir et au besoin de soutenir les familles qui n’ont qu’un enfant et des fins de mois difficiles. Nous proposons une convergence vers une allocation fixe par enfant de 70 euros dès le premier enfant.
Nous construirons avec les collectivités un service public local de la petite enfance pour répondre au besoin de 200 000 places d'accueil collectif pour les 0-3 ans.
Tous les besoins d’accueil en crèche ou au domicile des assistantes maternelles devront être satisfaits, en ville comme dans les zones rurales.
Nous ferons de la protection de l’enfance une priorité
Nous rendrons obligatoire l’encadrement diplômé d’état dans les lieux d’hébergement et d’accompagnement des mineur.e.s. Nous élargirons le droit à la protection de l’enfance aux jeunes majeur.e.s de 18 à 21 ans en danger.
Nous augmenterons les moyens -500 millions d’euros par an- pour l’ensemble des services publics d’État indispensables à la protection de l’enfance : parquets des mineurs et tribunaux pour enfants, brigades de protection de la famille, création de structures adaptées pour les enfants les plus fragiles, incluant soutien médical et soins de santé mentale.
Nous renforcerons les contrôles dans les foyers d’accueil pour garantir des pratiques bientraitantes.
Nous organiserons des assises de la protection de l’enfance dont les conclusions seront inscrites dans la loi, et qui préciseront notamment le mode d’organisation et de coordination des services.
Nous garantirons à toutes et tous l’accès au numérique
Comme l’eau ou l'électricité l’accès un une connexion de qualité est aujourd’hui une nécessité, dans la cadre de la vie citoyenne (dématérialisation croissante de l’ensemble des services) comme professionnelle (recours élargi au télétravail et ce à tous les âges de la vie,enseignement en distanciel).
On a vu pendant le confinement que de nombreuses familles n’ont pas de matériel nécessaire pour le suivi scolaire. Au travers de dotations à tarifs très sociaux, nous favoriserons l'équipement numérique pour tous, s’appuyant sur des filières de reconditionnement locales.
Nous investirons pour le déploiement de la fibre dans tous les territoires.