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Des modes de déplacement qui respectent le climat

Les transports sont le premier secteur d’émissions de gaz à effet de serre.

La France est en situation d’échec.

C’est aussi un enjeu social quotidien : le coût de la mobilité est une vulnérabilité pour 7 millions de personnes, qui dépendent tous les jours de la voiture pour tout faire. Notre priorité est de réduire la dépendance à l’automobile. Celle-ci est le produit d’un aménagement du territoire structuré depuis des décennies par le “tout bagnole”, avec l'extension du réseau routier, le développement des grands centres commerciaux et des zones d’activités à l’extérieur des villes.

C’est aussi une souffrance pour les citoyennes et les citoyens qui passent des heures dans les transports, qui vivent loin de là où ils et elles travaillent, qui aspirent à ralentir et retrouver du temps libre pour leur vie personnelle.

Nous proposons de changer le logiciel des politiques de mobilité pour parvenir à une société avec moins de voitures, et des voitures moins polluantes.

Les transports collectifs et inter-urbains, la pratique du vélo et du covoiturage seront donc massivement soutenus. La forte croissance du transport aérien et des croisières maritimes doit être remise en cause : elle résulte d'une politique d’accès universel à bas prix, qui n’inclut pas son impact environnemental. Il y a urgence à agir.

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Nous avons abandonné le train dans notre pays. Je veux mettre 4 milliards par an sur le train. guillemets

Yannick Jadot, le 25 janvier 2022 sur France Inter

Nous mettrons en place un “Ticket Liberté Climat” pour les 16-25 ans

Un des changements majeurs liés à la transition climatique, c’est le transport. Nous ne pouvons plus nous déplacer sans prendre en considération notre impact environnemental. Et les écologistes le disent assez souvent : évitez l’avion. Par contre, ce qu’on veut dire aussi, c’est : continuez de voyager, de vous ouvrir au monde et de prendre cette respiration nécessaire à la curiosité et à la vie tout court.
Le “Ticket Liberté Climat” ouvert aux 16-25 ans donnera un accès en illimité à l’ensemble des trains, transports en commun et vélos et voitures en libre-service du territoire français.

Le coût sera de 100 € / mois (tarif plein) ou 50 € / mois (taux réduit).

50 € / mois si tu es lycéen·ne ou étudiant·e boursier·e sur critères sociaux, que tu bénéficies du revenu citoyen, ou que tu cherches un boulot avec une indemnité trop basse, que tu es en service civique ou que tu es en situation de handicap.

100 € / mois pour les autres étudiant·e·s et personnes demandeuses d’emploi ou avec un boulot.

Dans les 100 premiers jours du quinquennat, le ministre des transports réunira l’ensemble des président.es de conseils régionaux et départementaux et d’agglomérations/métropoles (autorités organisatrices de transport) pour organiser la mise en place du pass liberté climat. La loi prévoira sa mise en œuvre début 2023.

Pour le climat, nous mettrons fin à la vente de véhicules thermiques neufs dès 2030

Les véhicules moins polluants existent et doivent devenir accessibles à toutes et tous.

Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi la lutte contre la pollution de l’air, l’exigent. Nous proposons de mettre fin à la mise sur le marché des véhicules individuels à motorisation thermique, en particulier essence et Diesel, au plus tard en 2030.

La transition sera accompagnée d’un plan de relocalisation de la production de véhicules électriques, d’accompagnement des ménages modestes et d’installation de bornes de recharge partout sur le territoire. 

Cela concerne donc les véhicules essences, diesels et véhicules hybrides, pour que le parc en circulation soit majoritairement électrique ou fonctionnant avec du biogaz ou de l’hydrogène vert. Nous diviserons par 4 l’impact carbone des véhicules particuliers et utilitaires Le surcoût à l’achat sera compensé pour les ménages modestes.

Convertir le parc automobile français du thermique vers l’électrique.

1 million de véhicules bénéficieront d’une transformation des moteurs thermiques en moteurs électriques (retrofit) pour être convertis en véhicules plus efficaces et moins polluants. Ce dispositif pourra concerner des véhicules particuliers, mais aussi professionnels et des flottes des collectivités.

Nous accélérons la reconversion et l’implantation en France de l’ensemble de la chaîne de valeur pour la production de véhicules électriques, cela contribuera à la modification des chaînes de production et constituera un cap clair donné pour contribuer à la réindustrialisation de la filière automobile en France. Nous doublerons les aides à la conversion pour accompagner les ménages modestes dans le remplacement de leur véhicule par une voiture électrique.

Nous construirons avec les conseils régionaux et les acteurs de la filière des services automobiles des plans de formation et de reconversion auprès des garagistes, groupes comme indépendants, pour accompagner l’évolution des métiers liés au déploiement des véhicules électriques. Nous mettrons en place un dispositif d’avances auprès des garagistes pour leur permettre d’obtenir les homologations nécessaires au rétrofitage, afin d’augmenter le nombre d’acteurs présents sur ce marché.

1 000 euros par an pour les déplacements domicile-travail doux pour le climat

Nous rendrons obligatoire le forfait mobilités durables et augmenterons son plafond à 1000 euros par an et par salarié·e, et nous le substituerons aux indemnités kilométriques vélo et aux indemnités forfaitaires de covoiturage. Cela obligera les employeurs publics comme privés à attribuer une indemnité exonérée de cotisations aux salariés jusqu’à 1000 euros privilégiant les modes de transport dits « à mobilité durable » pour effectuer les trajets entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail.

Les modes de transports concernés sont le vélo, avec ou sans assistance électrique ; le covoiturage en tant que conducteur ou passager ; les transports publics de personnes (autres que ceux concernés par la prise en charge obligatoire des frais d’abonnement) ainsi que les autres services de mobilité partagée.

Nous généraliserons le covoiturage entre le lieu de domicile et le lieu de travail, et soutiendrons l’autopartage. Nous instaurerons des places réservées aux covoitureurs et nous soutiendrons la mise en place une voie spécifique pour les covoiturages sur les autoroutes.

Nous soutiendrons les initiatives solidaires et celles des collectivités locales en faveur des services de covoiturage libres et gratuits ainsi que les projets d’intermodalité. Ces solutions de mobilités seront réparties entre des plateformes locales de covoiturage à courte distance pour les collectivités territoriales et une plateforme nationale destinée aux distances moyennes et longues.

Nous mettrons sur les rails plus de trains du quotidien et de transports de marchandises

Nous investirons plus de 4 milliards d'euros supplémentaires par an pour moderniser le réseau ferroviaire, la rénovation des lignes, moderniser le matériel roulant.

Nous arrêterons les grands projets inutiles (Lyon-Turin, LGV Rhin-Rhône, LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax-frontière espagnole) pour redéployer les crédits vers les trains du quotidien.

Nous ouvrirons de nouvelles lignes de trains d’équilibres du territoire (TET) et investirons sur la régularité et le cadencement de tous les réseaux de proximité. Nous soutiendrons l’émergence d’acteurs coopératifs qui se développent sur des lignes trop longtemps abandonnées par les pouvoirs publics afin de renforcer le maillage de lignes ferroviaires sur tout le territoire.

Cette modernisation du réseau, couplée avec un effort porté sur les plateformes logistiques, permettra la relance du fret ferroviaire dont la part modale (9 % du transport intérieur de marchandises) doit doubler sur le quinquennat, et non d’ici 2030 comme le prévoit le gouvernement.

Nous lancerons 15 nouvelles lignes de trains de nuit en France, dont 8 en connexion avec d’autres pays européens.

Intégrer la mobilité dans les règles d’urbanisme

Nous créerons un “score de dépendance automobile” pour chaque bien immobilier loué ou cédé, sur le modèle du diagnostic de performance énergétique, pour limiter la dépendance automobile et l’ensemble de ses nuisances et favoriser la revitalisation des centres bourg dans les territoires ruraux. 

Nous développerons les outils à destination des collectivités en multipliant et renforçant les mesures d’accompagnement à la mise en œuvre des Zones à Faibles Émissions sur tout le territoire français. Nous lancerons une grande campagne nationale de communication sur le  déploiement des ZFE et instaurerons un comité national de suivi régulier de leur déploiement notamment le bilan de leurs impacts économiques, sociaux et environnementaux. 

Nous interdirons les lignes aériennes lorsque le trajet en train dure moins de 4 heures, le climat l’exige !

Un voyage en train émet 80 fois moins de CO2 que l’avion. Les vols de moins de 1500 km représentent un quart des émissions du secteur aérien européen et doivent être remplacés par des trains lorsque cela est possible. Nous supprimerons les vols intérieurs quand il existe une alternative en train de moins de 4h, et de moins de 6h pour les lignes européennes.

Parallèlement, nous interdirons la création ou l’extension d’aéroports, et lancerons immédiatement un plan de rationalisation et réduction des aéroports, en accompagnant leurs reconversions vers d’autres activités impactés via un fonds constitué par les subventions aéroportuaires désormais supprimées ou inutiles.

Nous fournirons un vélo à chaque jeune

Pour que le vélo représente 15 % des transports au quotidien à horizon 2030 nous abonderons le Fonds vélo à hauteur de 500 millions d’euros par an. Nous prêterons un vélo à tous les jeunes de 16 à 25 ans qui le souhaitent, multiplierons les pistes cyclables sécurisées et continues, développerons la location en libre-service gratuite pour les plus modestes et installerons à proximité de toutes les gares des places de stationnement.

Cette mesure sera déclinée territoire par territoire avec les collectivités concernées. Le parc de vélos sera composé soit de vélos d’occasion et réparés par des personnes en insertion partout sur le territoire, soit fabriqués par une filière française dont nous soutiendrons le développement Nous soutiendrons la filière d’économie circulaire de réparation et de réemploi en collaboration avec le tissu associatif.

Nous augmenterons les aménagements cyclables confortables, sécurisés et efficaces en fixant un pourcentage du réseau de voirie dédié au vélo dans les PLU et pour résorber les discontinuités cyclables pour l'interurbain. Nous veillerons à ce que ces plans prennent en compte les besoins des différents territoires. Nous mettrons à disposition un pool de vélo en libre service dans chaque autorité organisatrice de la mobilité (AOM), gratuit pour les plus précaires. L’État financera 50 % le coût d’installation et mettra en place un service de location de vélos dans les gares opérées par la SNCF.

Nous taxerons les vols internationaux

Nous proposerons aux pays du G20 la mise en place d’une taxe progressive sur les vols internationaux qui financera la transition écologique dans les pays du Sud, en particulier les projets d’adaptation au changement climatique.