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Atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes

Malgré certaines avancées, le chemin vers l’égalité reste encore long.

La culture du viol et les stéréotypes de genre demeurent encore omniprésents dans notre société et entrainent inégalités, sexisme, harcèlement, et des violences psychologiques et sexuelles contre les femmes.

En 2021, 113 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, les femmes réalisent encore 77% des tâches ménagères, sont les plus touchées par la précarité de l’emploi et gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes à équivalent temps plein.

Nous investirons 1 milliard d’euros pour protéger les femmes contre toutes les formes de violences et nous proposons des mesures concrètes pour mettre fin à aux inégalités, au sexisme et aux stéréotypes de genre.

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Zéro impunité pour les violences sexuelles. guillemets

Yannick Jadot, le 29 novembre 2021, à la marche #NousToutes

Nous rétablirons un ministère des droits des femmes

Nous rétablirons un ministère dédié à la défense des droits des femmes et à la promotion de l’égalité femmes/hommes afin de permettre la mise en place de mesures efficaces.

La parité dans les institutions et des représentant·es politiques exemplaires

Nous écarterons les auteurs et les mis en examen pour des faits de violences sexistes et sexuelles de la composition du gouvernement, de leurs équipes et des postes de la haute fonction publique. Nous mettrons en place des cellules d’alerte, d’écoute et d’accompagnement des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au sein des administrations publiques. Nous imposerons la parité réelle à l’assemblée nationale.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes sera obligatoire

A l’image du modèle islandais, les entreprises de plus de 20 salariés et les administrations devront prouver qu’à poste et compétences égales, hommes et femmes touchent le même salaire. L’inspection du travail vérifiera qu’elles répondent à des critères en fonction d’une série d’indicateurs et leur délivrera une certification, à renouveler tous les trois ans.

Les structures qui ne respectent pas l’égalité salariale encourent une amende de 330 euros par jour, du constat de l’infraction jusqu’à ce que les obligations en matière d’égalité soient remplies.

Nous mettrons fin à l’impunité des violences sexistes et sexuelles

Pour mettre fin aux inégalités persistantes et aux violences sexistes et sexuelles, nous investirons 1 milliards d’euros dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et nous multiplierons par 5 le budget dédié aux droits des femmes.

Sur le plan judiciaire, nous lancerons un grand plan de formation au repérage des violences sexistes et sexuelles de l’ensemble des professionnel.le·s susceptibles d’être en contact avec des femmes victimes de violences (santé, justice, police, gendarmerie, éducation, préfectures… ) et nous mettrons en place des tribunaux ainsi que des brigades spécialisées dans les violences de genre.

Nous accorderons le bénéfice de l’aide aux juridictionnelles aux victimes de violences conjugales et sexuelles dès le dépôt de plainte afin qu’elles puissent bénéficier d’une assistance et d’un suivi juridique.

Nous améliorerons les conditions du dépôt de plainte par la mise en en place des lieux d’accueil dédiés pour les victimes de violences au sein des commissariats et par un élargissement des possibilités de dépôt de plainte dans les hôpitaux et les espaces médicaux.

Nous nous assurerons d’un financement suffisant aux numéros d’aide aux victimes, pour garantir que le temps d’écoute des victimes ne soit pas une variable d’ajustement. Nous faciliterons, pour les juridictions comme pour les victimes, l’attribution et le déploiement des dispositifs du téléphone grave danger (TGD) et du bracelet anti-rapprochements (BAR).

Sur l’accueil des femmes victimes, nous triplerons les places d’hébergement spécialisées à l’accueil des femmes et nous augmenterons les financements aux associations de terrains.

Nous lutterons contre les violences obstétricales et gynécologiques.

Nous mettrons en œuvre un ensemble de mesures pluridisciplinaires pour lutter contre les violences obstétricales et gynécologiques remettant les femmes au centre de leur parcours gynécologique.

Par la prévention et la formation des professionel·le·s de santé sur la bien-traitance dans les soins, par des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des soignant.e.s et par des moyens dédiés.

Nous faciliterons les procédures de signalements et nous veillerons à la stricte application des lois et des sanctions existantes relatives à ce type de violences et au renforcement des moyens juridiques.

Nous instaurerons un congé parentalité de même durée pour les deux parents

Nous réformerons le congé parental par la mise en place d’un congé identique entre les 2 parents de 16 semaines dont 8 obligatoires, à répartir avant ou après l’accouchement, pour réduire les inégalités dans l’accès au travail et dans la répartition des tâches du foyer.

Nous constitutionnaliserons le droit à l’IVG

Nous sanctuarisons le droit à l’avortement en l’inscrivant dans la constitution comme un droit inaliénable. Nous faciliterons la pratique de l’IVG en permettant qu’elle soit réalisée par des sage-femmes et en allongeant son délai à 14 semaines. Nous supprimerons la clause de conscience spécifique à l’IVG et nous permettrons un meilleur accès aux femmes sur les territoires désertés.

L’éga-conditionnalité et un budget sensible au genre

L’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l’État seront conditionnés au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. En outre, nous rendrons obligatoire l'établissement d'un budget sensible au genre dans toutes les collectivités publiques ainsi qu'au niveau de l’État. La mise en place d’un budget sensible au genre permettra une application de la dimension genre à tous les niveaux du processus budgétaire, en restructurant les recettes et les dépenses dans le but de promouvoir l’égalité des genres dans l’ensemble des champs de la politique publique.

Pour une éducation non genrée et une culture de l’égalité dès l’enfance

La législation prévoit actuellement 3 séances annuelles d’éducation sexuelle au collège et au lycée pour les élèves.

Pour lutter contre le sexisme, la culture du viol, les violences sexuelles et les LGBTQIA-phobies, il est essentiel de mieux éduquer les enfants dès l’école élémentaire à la vie relationnelle, affective et sexuelle autour de la notion de consentement et de respect pour développer l’empathie et favoriser le dialogue.

La question de l’éducation sexuelle doit s’inscrire plus largement dans l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle autour de la notion de consentement et de respect. Elle intègrera aussi un volet sensibilisation et prévention des Infections sexuellement transmissibles et notamment du VIH. Ce doit être un lieu aussi pour développer l’empathie, le respect de l’autre, et le développement de leurs compétences psychosociales.

Nous intégrerons l’histoire des luttes LGBTQIA et féministes aux programmes scolaires et garantirons que les moyens éducatifs servent à accroître la compréhension des diverses orientations sexuelles et identités de genre.