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Apaiser le monde par la diplomatie climatique

Compte-tenu du contexte actuel, la politique extérieure de la France ne peut avoir de sens et de poids que si elle s’inscrit dans une politique européenne renforcée et un multilatéralisme revivifié.

Nous porterons, avec nos partenaires européens et mondiaux, une diplomatie écologiste à la hauteur des enjeux.

Le désarmement nucléaire multilatéral sera une de nos principales priorités.

 

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Nous devons prendre la tête de la diplomatie climatique pour s’engager sur un accord juridiquement contraignant guillemets

Yannick Jadot, le 02 février 2022

Proposer un Accord de Paris +    

Garante de l’Accord de Paris, la France se placera à l'avant-garde de la diplomatie climatique en réunissant une coalition d’États prêts à prendre des engagements climatiques contraignants, dite « Accord de Paris + ». Sur le modèle des coopérations renforcées au sein de l’Union européenne, ces États coalisés s’engageront à transposer dans leur droit interne les objectifs climatiques déclarés auprès de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Un premier cercle d’alliés pourra être constitué de l’UE, de ses États-membres, et d’États dont l’action climatique est alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris.

Adopter un traité de non-prolifération des énergies fossiles

La France proposera à ses partenaires l’adoption d’un Traité de non-prolifération des énergies fossiles (TNP-EF) pour accélérer la sortie de l’exploitation des énergies carbonées. L’adhésion ouvrira l’accès à une plateforme plurilatérale de financement de la transition vers les énergies renouvelables. Nous interdirons dès 2023 l’importation du gaz et pétrole de schiste ainsi que du pétrole issu des sables bitumineux à l’origine de catastrophes écologiques par l’instauration d’une certification sur l’origine.

Mettre en place une taxe progressive sur les billets d’avion    

La France proposera aux pays du G20 une taxe progressive sur les billets d’avion sur les vols internationaux afin de limiter le recours au transport par avion, source croissante d’émissions de gaz à effet de serre. Les ressources fiscales tirées de ce dispositif contribueront à financer l’adaptation au changement climatique et la transition énergétique dans les pays du Sud.

Faire du désarmement nucléaire multilatéral une priorité

Nous ferons du désarmement nucléaire multilatéral une priorité du quinquennat. Au-delà de l’application du Traité de non prolifération nucléaire (TNP), la France organisera une conférence internationale sur le désarmement nucléaire en proposant d’élargir le processus P5 (USA, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) à l’Inde, au Pakistan et à Israël.

Réformer les Nations unies

Les agences spécialisées de l’ONU ont un rôle considérable à jouer pour préserver la sécurité humaine globale. Elles sont néanmoins trop segmentées et très insuffisamment financées. La France œuvrera à leur renforcement et augmentera son soutien financier aux agences de l’ONU dépendantes de contributions volontaires. Nous soutiendrons une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour le rendre plus représentatif, légitime et efficace. Cela implique, notamment, une plus juste représentation des continents, en particulier de l’Afrique, au sein du Conseil.

Refondre l’Organisation mondiale de la santé

La France proposera une réforme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de la doter d’un système d’alerte efficace, de pouvoirs d’enquête contraignants vis-à-vis des États et de moyens financiers suffisants pour aider les pays les plus pauvres, notamment en cas de pandémie. 

Renforcer l’Organisation internationale du travail

La France proposera de doter l’Organisation internationale du travail (OIT) de pouvoirs de sanctions à l’égard des Etats qui ne respectent pas ses huit conventions fondamentales, analogues à ceux dont dispose l’Organisation mondiale du commerce. Elle proposera également de créer dans le cadre de l’OIT un tribunal international du travail auquel les salariés pourront avoir recours en cas de manquement à ces conventions fondamentales.

Mettre en place une Organisation mondiale de l’environnement

Pour l’instant, il n’existe dans le système multilatéral aucun équivalent de l’Organisation mondiale du commerce qui soit en charge de la protection de l’environnement. Le France proposera d’en créer une et de lui confier la gestion des différents accords internationaux existants dans ce domaine en lui octroyant un pouvoir de contrôle et de sanction.